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Depuis l'horrible attentat qui a éprouvé la ville de Nice, se développe un climat de haine et de violence larvée contre les personnes d'origine maghrébine ou appartenant à la religion musulmane. L'attitude démagogique et récupératrice de la droite et de l'extrême droite locales, ne fait qu'encourager cette dérive xénophobe. Face à ce climat délétère, il est nécessaire de rappeler quelques vérités compréhensibles de tous.

 

    • Il y a eu dans l'attentat des victimes arabes y compris des enfants, des gens venus participer comme tant d'autres à la joie d'un quatorze juillet, fête pacifique d'une unité nationale sans exclusive.

    • La Tunisie, pays d'origine de l'auteur de l'attentat, est elle-même frappée régulièrement par les assassinats et les coups de mains de l'état islamique, parce qu'elle tente de se frayer un chemin démocratique et pacifique au milieu de difficultés sans nombre, dont le voisinage avec la Lybie.

    • Les attentats commis en France ne sont pas l'oeuvre d'étrangers, mais de gens nés en France ou dans des pays voisins comme la Belgique, qui ont grandi ici et ont été à l'école européenne. Il est temps de s'interroger sur l'échec de la socialisation dans notre pays, sur l'importance de l'exclusion et de la désocialisation ici. Le quartier de Nice le plus « radicalisé » est aussi le plus défavorisé et le plus enclavé.

    • C'est le cœur de la politique de DAECH, de son propre aveu, que de tout faire pour que la société française se déchire autour de problème d'identités figées et opposées les unes aux autres. Toutes les campagnes xenophobes identitaires et assimilant l'Islam au terrorisme, toutes les attitudes irresponsables et électoraliste récupérant la douleur légitime des victimes et par delà de l'ensemble de la France, font le jeu de l'ennemi qu'elles prétendent combattre.

 

 

 

Nous ferons tout au contraire pour développer par nos interventions politiques, syndicales et culturelles, une France démocratique parce que plurielle, capable d'intégrer les différences d'origine, de conception, de religion, dans la laïcité et le respect mutuel.